Newsletters

< retour à la liste
22.01.2018

TERROIR : Mythe commercial ou réalité profonde ?

CHRONIQUE N° 2018-01

 

TERROIR : Mythe commercial ou réalité profonde ?
♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Alain CARBONNEAU

 

Le monde anglo-saxon reste souvent dubitatif sur la réalité des effets ‘terroir’ dans les vins même s’il admet la définition internationale de l’OIV. Le monde européen le considère souvent comme un dogme non discutable en s’accrochant aux rentes de situation inhérentes et le confondant avec la notion d’appellation. Une réflexion de plus sur le sujet n’est peut-être pas inutile.

La lecture du n°58 de 2017 de la revue Fine Wine où s’expriment les grands noms de la presse britannique, est intéressante de ce point de vue. Mais tout d’abord je m’associe une fois encore à l’hommage que cette revue rend à notre regretté collègue Michel Salgues. Je retiens ensuite dans ce numéro un article de Tim James ‘In the sacred name of terroir’. Ce n’est pas un article de fond sur le terroir, mais un ressenti très juste de la perception qu’un amateur de vin peut en avoir.

Tim James dresse un constat des différences sensorielles entre certains vins qui sont produits dans des terroirs naturels différents. Ces différences relèvent de la composition du vin perçue par voie sensorielle (quality) plus que de la préférence du consommateur (liking). Un des exemples est pris en Afrique du Sud dans la zone du Cap chez les vignerons Chris et Andrea Mullineux : Syrah sur granite versus Syrah sur schiste. 

Les qualités (nous dirions plutôt dans ce cas ‘les typicités’) sont relativement tranchées et la marque du terroir naturel évidente. Ces vins sont présentés comme ‘déconstruits’ car en fait le vin qui se vend le mieux est l’assemblage des deux auquel va la préférence (liking) du consommateur, en raison d’une plus grande complexité et d’une meilleure harmonie. 

 

 

Lire la suite : http://giesco.org/A-la-une/30_Chronique-2018-01.html