Chronique 2019-03 La charte du GiESCO de ‘BIO – Métaéthique’

La charte du GiESCO de ‘BIO – Métaéthique’

est prête pour entrer en application directe avec les producteurs.

Alain CARBONNEAU

Lors des Journées internationales de Viticulture du GiESCO de 2015 à Pech Rouge / Montpellier et de 2017 à Mendoza, Giovanni Cargnello et moi-même, au terme d’une large enquête, et après avis de l’OIV, avons proposé les bases d’une charte de viticulture durable appelés ‘BIO – Métaéthique’ qui permette :

- De respecter les objectifs de durabilité vis-à-vis de l’homme, de ses activités et de son environnement : principe n°1 objectif ‘priorité à l’homme’.

- De s’appuyer sur des connaissances scientifiques et techniques établies pour respecter au mieux l’environnement, en évitant le dogmatisme et l’inconvénient de choix irrationnels comme ceux focalisés sur des produits à base de cuivre ou des pratiques régies par des phénomènes difficiles à appréhender : principe n°2 recherche ‘moindre impact’.

- D’informer tout acteur concerné et de communiquer sur la traçabilité et l’évaluation de l’ensemble des opérations dans l’esprit même du GiESCO : principe n°3 garantie ‘transparence & évaluation’.

Il est clair que nous avons éprouvé la nécessité de faire cette proposition face aux critiques que subissent d’autres types de viticultures à vocation de durabilité :

- Viticulture intégrée : choix de méthodes de protection souvent trop classiques ;

- Viticulture agroécologique : prise en compte trop restrictive des choix culturaux ;

- Viticulture biologique : problème dogmatique et applicatif des produits à base de cuivre dont la dangerosité est minimisée ;

- Viticulture biodynamique : limitation des bases scientifiques et de l’efficacité de certaines applications obligeant le recours à la viticulture biologique.

Par exemple en respectant les principes du BIO et sans dogmatisme, en Languedoc vis-à-vis du contrôle du mildiou, il est possible d’assurer un moindre impact sur l’environnement en utilisant au printemps jusqu’en début d’été un éliciteur de synthèse des défenses naturelles de la vigne (en moyenne 3 traitements, 5 en 2018) et de terminer les applications par un produit cuprique ou rien du tout. Rappelons qu’un cahier des charges de viticulture biologique demanderait 2 à 3 fois plus d’applications, chacune avec des produits cupriques !

En avant-première des communications prévues aux prochaines Journées internationales de Viticulture de Thessalonique (23-28 juin 2019), nous proposons une application directe de la charte auprès des producteurs et des acteurs motivés de la filière. Giovanni Cargnello illustrera cette démarche qui est déjà engagée dans le Veneto et la région de production traditionnelle du Prosecco. Pour ma part, je m’appuierai sur l’évaluation d’un vignoble d’avant-garde.

Dans cette publication, nous proposons un modèle de fiche d’évaluation d’un vignoble qui permette de noter l’adéquation des choix de celui-ci aux exigences de la charte ‘BIO – Métaéthique’ du GiESCO. Dans quelques temps nous rendrons compte des premiers résultats de ces contacts directs avec des producteurs.

Téléchargement : Evaluation sheet for ‘Direct GiESCO chart’ – Key points GiESCO member(s) evaluator(s)

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