10 ans de progrès dans le nettoyage de la récolte mécanique


10 YEARS OF PROGRESS FOR MECHANICAL HARVEST CLEANING

Christophe GAVIGLIO, Emmanuel VINSONNEAU
*Corresponding author*: C. GAVIGLIO -  Email : christophe.gaviglio@vignevin.com

 

 

Abstract

The grape harvester machine is an essential compound of the vineyard equipment. There has been a constant progress in the performance of mechanical harvesting, in terms of quality and respect of the berries. The three main manufacturers have constantly improved the picking head of their respective machines, but the main progress has come from the sorting systems they have implemented on board. What is really the quality gain? What are the consequences in terms of costs and loss? For each new system, IFV has conducted several field trials with each manufacturer in order to evaluate each point. We proceed to an exhaustive sorting of each part of the mechanical harvest: berries, wood, leaves, petioles etc. for as much as two rows of hundred meters each. We also keep everything that is ejected from the sorting system in order to assess the losses (ejected berries) and take a stock of the cleaning result. From 2001 to 2012 we have built a database on this subject, collecting figures from machines with or without cleaning systems, and with or without destemmers on board. More demonstrating than analyzing all the figures, year by year, machine by machine and variety by variety, a macro analysis of all the data shows the incredible evolution of the mechanical grape harvesting. For example, the rate of unwanted parts like leaves or small parts of wood has dropped of 88 % with the newest machines and all the last innovations compared to the most basic ones. Not only the leaves and petioles are best removed (-80%), but also stems: - 96 %. Mechanical grape harvesting is really optimized and can be used even for high quality production.

 

Keywords : Mechanical Grape Harvester, on board sorting systems, cleanness

 

 

Résumé

L’objectif de l’étude est de réaliser une synthèse objective des progrès apportés sur les machines à vendanger ces dix dernières années, selon le niveau d’équipement. Depuis dix ans elles n’ont cessé d’évoluer pour garantir à l’utilisateur une récolte plus propre. Pour les trois principaux acteurs sur le marché que sont New-Holland Braud, Grégoire, Pellenc, il y a certes eu des modifications sur la tête de récolte, mais les principales évolutions ont concerné les dispositifs de tri et d’égrenage embarqué. Comment ces évolutions techniques se sont-elles traduites en gain de qualité ? Quelles sont les conséquences en termes de coûts et de perte de récolte ? L’IFV conduit des essais avec les constructeurs pour évaluer ces points. Nous procédons toujours par un tri exhaustif des éléments récoltés par la machine sur une durée de vendange suffisamment représentative, soit deux rangs de 100 mètres environ pour chaque modalité. Pour les machines équipées d’égreneurs et ou de systèmes de tri, l’intégralité des éléments extraits est récupérée pour évaluer les pertes et réaliser un bilan. Nous avons construit une base de données regroupant des chiffres issus de tests de machines équipées ou non de dispositifs de tri, équipées ou non d’égreneurs, sur 7 millésimes et 6 cépages différents. Plutôt que de donner le détail de chaque essai, une macroanalyse sur l’ensemble des données de 17 essais et plus de 50 modalités nous permet de montrer l’évolution spectaculaire de la qualité de la récolte mécanique, avec par exemple le taux d’éléments indésirables dans la vendange qui chute en moyenne de 88 % entre les machines les plus simples et celles équipées des dernières innovations. Le gain est important sur les feuilles et les pétioles (-80 %), mais l’éraflage aussi est meilleur : jusqu’à 96 % d’élimination des rafles. La récolte mécanique est désormais très propre, et remet en question l’organisation de la réception et du tri au chai.

 

Mots-clés : machine à vendanger, tri embarqué, égrenage embarqué, propreté de récolte