Viticulture intégrée, biologique et biodynamique (Inbiodyn) : Synthèse de sept ans d'observations


INTEGRATED, ORGANIC AND BIODYNAMIC VITICULTURE (INBIODYN) : A COMPARATIVE STUDY OVER A 7 YEARS PERIOD

Johanna DÖRING, Georg MEISSNER, Manfred STOLL, Randolf KAUER
Corresponding author : J. DÖRING, Email : johanna.doering@hs-gm.de

 

 

Abstract

Demand and production of organic and biodynamic crops have been growing exponentially in the last decades around the world. The organically managed viticultural surface in Europe increased substantially from 43.000 ha in 1998 to 230.000 ha in 2011, corresponding to around 5.3 % of all vineyards within Europe. Some of the most prestigious domains have converted to organic or biodynamic viticulture, respectively. This might be one reason why especially in viticulture these management systems are generating more and more interest. However, little research has been conducted on the impact of these management systems on vine growth, yield and product quality.

A viticultural field trial (INBIODYN) comparing integrated (GAP), organic (EU VO 834/07 and Ecovin-Standard) and biodynamic (EU VO 834/07 and Demeter Standard) viticulture (Vitis vinifera L. cv. Riesling) was established at Geisenheim University, Geisenheim, Rheingau, Germany, in 2006. Yield, pruning weight and sugar content of the must differed significantly between treatments over a 7-year-period (2006-2012). The integrated treatment showed significantly higher pruning weight, yield and significantly lower sugar content of the must compared to the organic and the biodynamic treatment. No differences between the organic and the biodynamic treatment occurred. Furthermore, the different management systems did differ neither in must acidity nor in pH. Reasons for the changes in growth, generative performance and must quality such as differences in nutrient availability (nutrients in leaf tissue), water availability (pre-dawn water potential), physiological performance (A, E, gs), vigor (LAI, chlorophyll content in leaves) and disease frequency (Plasmopara viticola, Botrytis cinerea) will be discussed.

 

Keywords : organic viticulture, biodynamic viticulture, growth, yield, must quality

 

 

Résumé

La demande et la production des produits agricoles biologiques et biodynamiques ont augmenté de façon exponentielle au cours des dernières décennies dans le monde entier. La surface viticole en gestion biologique en Europe a considérablement crû à partir de 43.000 ha en 1998 à 230.000 ha en 2011, soit environ 5,3% de tous les vignobles en Europe. Certains domaines viticoles les plus prestigieux se sont convertis à la viticulture biologique ou biodynamique, respectivement. Cela pourrait être une des raisons pourquoi surtout dans la viticulture ces systèmes de gestion génèrent de plus en plus d'intérêt. Cependant, peu de recherches ont été menées sur l'impact de ces systèmes de production sur la croissance de la vigne, le rendement et la qualité du produit.

Un essai viticole (INBIODYN) comparant des différents systèmes de conduite de la vigne, à savoir la production intégrée (GAP), biologique (Règlement UE 834/07 et Ecovin-Standard) et biodynamique (Règlement UE 834/07 et Demeter Standard) (Vitis vinifera L. cv. Riesling), a été établi à Geisenheim University, Geisenheim, Rheingau, Allemagne, en 2006. Le rendement, le poids du bois et la teneur en sucre du moût différaient significativement entre les systèmes de production sur une période de 7 ans (2006-2012). La production intégrée a montré un rendement et un poids du bois significativement plus élevé, et la teneur en sucre a été significativement plus faible par rapport à la production biologique et biodynamique. Aucune différence entre la gestion biologique et biodynamique n’a été observée. De plus, les différents systèmes de gestion de la vigne ne diffèrent ni en acidité totale du moût ni en pH. Des raisons pour les changements dans la croissance, la performance générative et la composition des moûts tels que les différences dans la nutrition de la plante (disponibilité des éléments nutritifs dans les tissus de la feuille), la disponibilité de l'eau (potentiel hydrique folière de base), les échanges gazeux (A, E, gs), la vigueur (LAI, chlorophylle contenu dans les feuilles) et la fréquence des maladies fongiques (Plasmopara viticola, Botrytis cinerea) seront discutées.

 

Mots-clés : viticulture biologique, viticulture biodynamique, poids du bois, rendement, composition des moûts

 

 

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